
En fait j'aimerais beaucoup écrire un roman de fantasy, aussi est-ce pour cela que j'ai commencer un tout nouveau texte et j'aimerais avoir votre avis sur ce dernier. Voilà ! Merci d'avance...
P-S : vous remarquerez sûrement que ce n'est que le prologue, aussi j'ai bien conscience que cela va être difficile de juger l'histoire, mais j'aimerais votre avis sur l'atmosphère.
Prologue :
Année du Tigre – Kronogan
Alors que la vie suivait son cours en paix, que les farfadets faisaient leurs farces de mauvais goûts, que les nains se tapaient dessus à coups de pioche, que les elfes s’enorgueillissaient de leurs capacités extraordinaires et que les Sharams virevoltaient de branches en branches, deux personnages, pour le moins mauvais, se réunissaient afin d’arrêter le train-train de cette vie sans horreurs.
Raganak avait horreur de patienter.
Raganak, pourtant, n’avait pas le choix aujourd’hui.
D’avance, il souriait de ce qui allait se produire dans quelques instants, pour peu qu’il soit patient.
Il regarda la sablier d’ébène, à hauteur d’homme, posé dans un coin de la salle.
Dans la partie supérieure, seuls deux gobelins tentaient encore d’atteindre le sommet de l’objet en ripant sur le verre et en se grimpant les uns sur les autres.
Deux minutes.
Raganak aimait voir la souffrance sur le mince visage couleur cendre des petites créatures. Il aimait voir les gobelins, pourtant si aimants entre eux, se monter dessus avec cette rage de vivre.
L’un des deux parvint néanmoins à grimper sur la figure de son compère et attrapa instantanément une des barres du couvercle en faisant tomber son comparse.
La créature piailla et disparu dans le trou.
Lorsqu’il allait enfin atteindre le sol du deuxième compartiment, celui-ci s’ouvrit sur la gueule d’un Ghrak et la chétive créature fut immédiatement happée dans un immonde craquement sonore qui fit frémir de plaisir Raganak.
Le sol se referma et le Ghrak disparu avec lui.
Une minute.
Raganak aimait les Ghraks. Pour leur voracité, d’abord, puis, pour leur cruauté. Grands, le poil sombre, ces imposants mammifères possédaient d’immenses griffes recourbées capables de trancher la gorge d’un orc adulte d’ un seul coup.
Le deuxième gobelin, atterré par ce qu’il venait de faire à son frère, ferma ses petits yeux globuleux, porta sa main libre à son cœur, et se laissa tomber.
On frappa à la porte.
Désintéressé de ce spectacle macabre, Raganak fit signe à son valet d’ouvrir la porte. Ce dernier s’inclina avant de s’exécuter, sans un mot, et un homme de haute taille entra dans la vaste pièceet s'agenouilla immédiatement.
Raganak se leva.
« Je vous en prie mon ami, prenez place, lui intima-t-il de sa voix grave qui, une fois de plus, effraya son esclave.
-Je vous remercie, grand maître des Orcs. »
L’homme se releva, tandis que Raganak souriait de toutes ses dents. Il aimait la soumission devant sa personne. Même les personnages hauts placés rampaient devant sa grandeur dévastatrice !
Le nouveau venu prit place sur un fauteuil et Raganak l’imita.
« Alors Meril, avons-nous, cette fois-ci, un accord ? Nous aiderez-vous ? reprit Raganak en fixant l’homme droit dans ses yeux ternes.
-Effectivement, majesté, nous avons un accord. J’ai eu le temps de contacter mes supérieurs et ils sont d’accord. Ils vous fourniront un appui en Arizorn, une protection et…
-Etes-vous en train de dire que moi, Raganak, chef des orcs, j’aurais besoin d’une protection contre les humains ?! rugit Raganak. »
Meril pâlit.
Tout à coup, l’atmosphère, déjà tendue, devint glaciale.
« Non… Non, bien sûr que non ! Balbutia-t-il. Je ne voulais pas offenser vôtre grandeur ! piailla-t-il en se jetant par terre et en implorant son pardon. Pardonnez-moi, Ô grand Raganak, chef de tous les chefs, monarque des orcs et souverain d’Harvaragol, la Terre toute puissante ! Jamais je n’ai eu l’intention de vous outrager ainsi ! »
Raganak sourit de plaisir à l’évocation de ses titres qu’il avait si durement gagné ! Il se souvenait encore de la satisfaction qu’il avait éprouvé en foulant du pied les corps de la foule d’ennemis qu’il avait du tailler en pièce pour parvenir sur ce trône…
L’humain à ses pieds, par contre, ne cessait de trembler de tous ses membres.
« Bien, relèves-toi, humain. Reprends là où tu t’étais arrêté, mais prends garde à tes paroles ! »
Meril se releva en poussant un soupir de soulagement. Il essuya tant bien que mal la sueur qui coulait sur son front et reprit :
« Merci infiniment grand Raganak ! Mes supérieurs s’efforceront donc de ralentir toute décision militaire ou commerciale prise envers vous et votre peuple par le sénat d’Arizorn en échange de ce que vous leur avez promis. Ils s’engagent aussi à vous faire parvenir une infanterie de 1000 guerrier si vous en avez besoin pour je ne sais quelles raisons. Cependant, continua-t-il en tremblant nettement plus, ils demandent une augmentation de leur récompense… »
Raganak haussa les sourcils.
« Une augmentation ? Voyons cela… Que demandent-t-ils ? »
Meril dégluti.
« Mes supérieurs, majesté, demande que , lorsque votre… non, notre but sera atteint, certains territoires leurs reviennent. Bien sûr, vôtre grandeur, les accords entre nos peuples ne souffriront pas de cette nouvelle exigence…
-Ah oui ? Vous m’en voyez ravi, l’interrompit Raganak avec un sourire carnassier en travers de son visage de pierre. Dîtes à vos maîtres que nous verrons quelles parcelles je leur confierais lorsque nous aurons touché au but en fonction du respect de notre accord. Est-ce bien clair très cher subalterne ? »
L’humain frissonna.
« Bien… Bien sûr vôtre… vôtre altesse ! Vos désirs sont des ordres ! »
Sur ce, il s’inclina et attendit l’aval de Raganak avant de se retirer.